Cette rencontre, organisée sous la forme d’une matinée de webinar-débat, a pour objectif de contribuer à la préparation de la Présidence française de l’Union Européenne (PFUE) qui doit débuter le 1er janvier 2022. Souhaitant incarner et défendre les valeurs d’une Europe « plus solidaire et plus souveraine », la future Présidence française fera du triptyque « Relance, puissance, appartenance » le fil rouge de son action.
Avec la participation du Général Didier Tisseyre (Commandant de la Cyberdéfense (ComCyber)), du Colonel Eric Freyssinet (chef du pôle national de lutte contre les cybermenaces), de Thomas Courbe (Directeur général de la Direction Générale des entreprises (DGE)), de Marwan Lahoud (Président du directoire de ACE Management, Associé de Tikehau Capital), d'Henri d'Agrain (délégué général du CIGREF), de l'Agence européenne de Défense, d'Evangelos Ouzounis (Head of development implementation de l'ENISA), d'Anne Tricaud (Cheffe de la division coordination internationale de l'ANSSI), d'Annegret Bendiek (Deputy Head of Research du think-tank SWP), Guillaume Klossa (Fondateur d'EuropaNova), de plusieurs parlementaires français en attente de confirmation, de représentants de Gaïa-X...
9h00 : Ouverture officielle — Général (2S) Marc WATIN-AUGOUARD, Gendarmerie nationale, fondateur du Forum International de la Cybersécurité
9h15 - 10h15 : SESSION 1 — Un bouclier cyber européen au service de la “relance”
- La relance économique post-Covid 19 passera par la transition numérique et la Commission doit présenter d’ici mars 2021 une “boussole numérique” globale fixant des orientations concrètes. Parmi elles : la cybersécurité, pierre angulaire de la transformation numérique et de la résilience collective de l’Europe face aux menaces numériques. Les enjeux sont multiples sur le plan industriel, règlementaire, normatif et opérationnel.
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Comment la future Présidence française pourra-t-elle imprimer sa marque et atteindre l’objectif stratégique de créer un “bouclier cyber”, maillon essentiel de la nouvelle souveraineté à laquelle l’Europe aspire ?
Animation par Aminata Yade, journaliste de la rédaction d'Acteurs publics
10h15 - 11h15 : SESSION 2 — Le modèle numérique européen , “clé de l’appartenance”
- La crise sanitaire a révélé combien les technologies numériques avaient le pouvoir de transformer nos vies en matière de santé, de mobilité, de travail, de production industrielle, d’écologie etc. La transition numérique doit toutefois être centrée sur l’Humain, dans le respect des valeurs fondamentales pour éviter que ces technologies ne soient synonymes de domination, de contrôle des populations, de surveillance, de dépendance…
- L’Europe, avec le RGPD et, plus récemment, les projets de régulation des grandes plateformes numériques (Digital Services Act, Digital Markets Act) a mis en place un leadership normatif. Comment transformer l’essai au plan industriel pour créer un “numérique de confiance” ? Comment définir la “souveraineté numérique” ? Le projet Gaia-X, sorte de meta-cloud européen, permettra-t-il de rivaliser avec les grandes plateformes américaines ou chinoises ? de relocaliser nos données ? Nos logiciels ? Nos infrastructures ? Le règlement e-IDAS, qui doit faire l’objet d’une révision prochaine, assurera-t-il à l’Europe la maîtrise de l’identité numérique, sans laquelle aucun sentiment d’appartenance n’est possible ? A travers les technologies numériques, c’est finalement un projet de société qui se dessine, l’opportunité de développer chez les citoyens européens un sentiment d’appartenance.
Animation par Aminata Yade, journaliste de la rédaction d'Acteurs publics
11h15 - 12h15 : SESSION 3 — “L’Europe puissance” à l’épreuve du numérique
- “L’Europe est une colonie du monde numérique.” Tel était le constat dressé par la sénatrice Catherine Morin-Desailly dans son rapport de 2013. Plus de sept ans après, la prise de conscience est bien là et un modèle numérique européen se dessine.
- L’Union européennes a une carte à jouer au plan international via la diplomatie européenne ainsi que via les structures militaires. C’est ainsi que le Service Européen d’Action extérieur (SEAE) a lancé une “Cyber Diplomacy Toolbox” ou encore un réseau de CERT militaires mis en place par l’EDA, et entre l’Union et les organisations et pays tiers. Et de doter l’Intelligence and Situation Center (INTCEN) de l’Union d’une véritable capacité de “situational awareness” cyber.
- Alors que l’unilatéralisme gagne du terrain, que les négociations à l’ONU sur la sécurité et la stabilité de l’espace numérique sont bloquées, l’Union européenne a donc une carte à jouer au plan international. Sanctions, normes de comportement responsables, mesures de confiance, échelle de gravité des attaques, exercices de crise, “capacity building” etc. : quels sont les moyens que l’Europe doit aujourd’hui mobiliser pour assurer la défense de ces intérêts et la promotion d’un espace numérique libre, ouvert et sécurisé ?
Animation par Pauline Massart, directrice Intelligence stratégique du bureau européen CEIS-Avisa Partners Bruxelles et membre du WIIS Bruxelles
Les débats auront lieu en français, avec traduction simultanée en anglais