À propos de cet événement
Le fonds vert, annoncé par la Première Ministre Élisabeth Borne en août 2022, a pour but d'accélérer la transition écologique dans les territoires en soutenant les projets portés par les collectivités.
Trois axes thématiques structurent le fonds vert, chacun composé de plusieurs "portes d'entrée" qu'Aides-territoires, en partenariat avec les référents métiers de la Direction générale de l'aménagement, du logement et de la nature (DGALN), décrypte pour les collectivités via une série de webinaires.
Ce webinaire présentera en détail la mesure "Renforcer la protection des bâtiments des collectivités d'outre-mer contre les vents cycloniques "
Comme l'a récemment rappelé le cyclone Batsirai passé au large de La Réunion (19 communes déclarées en état de catastrophe naturelle début 2022) ou encore l'ouragan Irma aux Antilles en 2017 (11 personnes décédées et 2 Mds€ de dégâts), les territoires d'outre-mer sont particulièrement exposés aux vents cycloniques.
Le passage d'Irma sur l'île de Saint-Martin le 6 septembre 2017 a ainsi fait 11 victimes et plus de 200 blessés. Si le bilan humain fut très bas grâce à un comportement adapté de la population face à cet événement extrême (ouragan de catégorie 5 avec des vents à plus de 320 km/h), en revanche, la quasi-totalité des bâtiments de l'île ont été fortement endommagés ou totalement détruits, avec un impact économique majeur et de longue durée (plusieurs mois).
Dans un contexte de changement climatique, les collectivités vont devoir faire face à un risque cyclonique plus élevé avec des évènements plus intenses.
Le GIEC estime ainsi que, d'ici la fin du 21e siècle, en Guadeloupe et Martinique, les cyclones pourraient être moins fréquents, mais d'une intensité supérieure en raison de l'élévation des températures de surface de la mer. Dans la région « Madagascar » (MDG, incluant La Réunion et Mayotte), l'étude réalisée par Météo-France - Risk Weather Tech – CCR anticipe une stabilité ou une légère diminution de la période de retour des cyclones de catégorie 5, qui passerait de 91 ans (actuellement) à 87 ans (moyenne à l'horizon 2050) ; celle des cyclones de catégorie 4 passerait de 23 ans (actuellement) à 22 ans (moyenne à l'horizon 2050). Cette étude estime également qu'à l'horizon 2050, la sinistralité augmenterait de 20%.
D'après une récente étude du Centre scientifique et technique du bâtiment (CSTB), la mise en place d'une réglementation sur la prise en compte du risque de vents cycloniques, permettant aux bâtiments neufs de résister à des vitesses de vents cycloniques de référence, génère des surcoûts. Ceux-ci varient en fonction de la typologie des matériaux employés (maçonnerie et béton armé, acier, bois) et de la typologie du bâtiment lui-même (maison individuelle versus bâtiment collectif). Une analyse coût/bénéfice menée à un horizon de 50 ans par la Caisse centrale de réassurance (CCR) montre l'intérêt global d'une telle réglementation.
Avec la mise en place de la réglementation telle qu'envisagée par le Gouvernement (en cours de discussion avec les parties prenantes), les nouvelles constructions pourront intégrer dès l'amont la résistance à cet aléa.
Pour autant, nombre de bâtiments publics ont été construits sans intégrer cette problématique, qui ne peut que s'aggraver sous l'effet du changement climatique tendant à rendre les cyclones de niveau 4 voire 5 plus fréquents.
À la différence du risque sismique pour lequel elles peuvent s'appuyer depuis 2007 sur le plan séisme Antilles et mobiliser le fonds Barnier ou les aides FEDER, les collectivités se retrouvent démunies si elles souhaitent réduire la vulnérabilité des constructions existantes face au risque cyclonique. Bien qu'elles disposent de premiers guides techniques élaborés notamment à la suite de l'ouragan Irma, cette réduction de vulnérabilité nécessite des moyens financiers importants au regard du volume de bâtiments à mettre en sécurité.
Ordre du jour (Durée : 1h)
Intervenants :
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