À propos de cet événement
La crise du Covid a accru les besoins de santé mentale, elle a aussi révélé au grand public la crise que connait depuis plusieurs années, maintenant, la Psychiatrie Publique. Les 70 000 psychologues qui exercent actuellement en France, et notamment les psychologues libéraux sont assurément une ressource sous-exploitée pour favoriser un accès aux soins de premier recours.
Impliquer d’avantage les psychologues dans l’organisation de la santé mentale en France ; les impliquer, notamment, en première ligne : voilà donc un objectif qui fait consensus.
Toutefois, les dispositifs qui ont jusque-là été présentés par les autorités publiques rencontrent une vive opposition de la part de la majorité des intéressés. Les fédérations de psychologues contestent, entre autres, la soumission à une prescription médicale et les tarifs de consultation dérisoires qui ont été proposés. Mais plus largement, les fédérations remettent en cause le dispositif tel qu’il a été imaginé doutant de sa capacité à répondre à son enjeu principal : améliorer un accès équitable aux soins. Il est en effet, assez surprenant qu’aucune disposition n’ait été prise en faveur de l’action des psychologues au sein de l’hôpital public. Pourquoi, n’avoir pas cherché à renforcer les Centre médico psychologiques ?
La Belgique a depuis plus de dix ans entrepris une réforme de fond de son organisation de la santé mentale. La prévention et les soins de premier recours prennent appui sur un véritable réseau de compétences, dépassant largement le cadre strictement sanitaire, sans guichet unique et avec une régulation des prestations proposées aux usagers fondée sur le consensus collectif.
Partant de la présentation du dispositif belge, nous proposons à nos orateurs de débattre sur des questions qui dépassent largement un intérêt corporatiste et d’approfondir des points aussi essentiels que :
Autant d’enjeux qui, on l’aura compris, impliquent l’ensemble des acteurs de la santé mentale.
A noter que dès l’annonce du Webinaire, nous avons de nombreuses réactions sur les réseaux sociaux. Avec notamment un focus sur la question de la pertinence de l’ordre des psychologues. L’une des demandes était de faire entendre des avis pluriels. Rappelons que notre débat ne porte pas spécifiquement sur cette question mais sur l’inclusion des psychologues dans les soins de premiers recours dans le dispositif de santé mentale. Nous souhaitons interroger les propositions qui sont sur la table à l’heure actuelle. Il est clair que les questions de tarif, de prescription des soins psychiques, du choix de centralisation des soins autour du médecin traitant, du choix du libéral versus le service public sont des questions importantes, intriquées entre elles et qui font émerger, entre autre, la question de l’ordre des psychologues. Pour répondre aux réactions massives sur les réseaux sociaux, et à la demande de faire entendre une pluralité d’opinions, nous avons accepté la suggestion d’Acopsy de faire entendre son point de vue. Nous entendrons donc M Geoffrey Gauvin membre d’ACOPSY, précisément sur la question de l’ordre des psychologues.
Afin de préparer au mieux cet échange, nous vous proposons de répondre à une enquête pour sonder nos abonnés sur toutes ces questions qui seront débattues le 13 septembre prochain. Je participe à l'enquête
Modération
Dr Brigitte Ouhayoun, Cheffe de Pôle Psychiatrie Dépendance Réhabilitation, GHU psychiatrie & neurosciences
Intervenants
Proposé par