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Léonard de Vinci (1452-1519), la prééminence de la peinture ?

À propos de cet événement

L’exposition du Louvre commémorant le cinq-centième anniversaire de la mort de Léonard de Vinci, en 1519, alors qu’il séjournait à la cour du roi de France François Ier, a été un événement record, accueillant plus d’un million de visiteurs. Quelques semaines plus tard, le monde découvrait la pandémie de covid-19. Cette exposition restera sans doute dans l’histoire, de par les convois exceptionnels qui ont permis d’acheminer les œuvres les plus fragiles jusqu’au Louvre, jusqu’à la présentation de la Joconde en réalité virtuelle à la sortie de l’exposition, marquant la présence croissante des médias numériques au sein du musée.

Mais le sujet même de l’exposition était, bien sûr, le génie, illustré par la figure qui l’incarne peut-être le mieux pour la période de la Renaissance. Tout au long du parcours, les deux commissaires, conservateurs en chef au Louvre, Vincent Delieuvin et Louis Frank, se sont efforcés de produire une démonstration, un véritable discours au sein de leur exposition, articulé autour de deux volets :

· En quoi, d’une part, dans un contexte socio-culturel marqué par l’épanouissement de la Renaissance florentine, le parcours de Léonard se distingue-t-il de celui de ses contemporains ? Soit en d’autres termes, quels éléments, dans son parcours, relèvent de la nouvelle politique culturelle qui s’instaure à la cour des Médicis, tandis que d’autres représenteraient un écart par rapport à cette norme, marquant la singularité de Léonard par rapport à ses contemporains ?

· Et d’autre part, s’inscrivant en faux contre une image galvaudée de Léonard faisant de lui le génial touche-à-tout de la Renaissance, passant d’une discipline à l’autre de façon presque anarchique, les deux commissaires affirmaient au contraire la prééminence chez lui de la peinture, bien au-delà de tout autre discipline. En effet, Léonard mène des recherches scientifiques poussées, dans le seul but de hausser la peinture au rang de discours philosophique…


Votre conférencière :

Diplômée de l'École du Louvre en histoire de l'art et en muséologie, Géraldine Bretault est conférencière, traductrice et créatrice de contenus culturels. Elle est une collaboratrice régulière des revues Perspective de l’INHA, Beaux Arts Magazine et La Revue de l’art. Des séjours de longue durée à l'étranger (Milan et New York) lui ont permis de tisser des liens singuliers avec ces villes et leur culture. Elle a notamment travaillé au MAD Museum (Art et Design) et au New Museum de New York.


Les dates à retenir :

1452 : naissance de Léonard de Vinci.

1464 : entre chez Verrocchio pour sa formation.

1482 : départ pour Milan, à la cour de Ludovico Sforza.

1500 : retour à Florence.

1513 : séjour à Rome.

1516 : départ pour la France.

1519 : mort au manoir du Cloux, à Amboise, dans le Val de Loire.

1911 : vol de la Joconde au Louvre.

2017 : vente record du Salvator Mundi pour 450 milliards de dollars.

2019 : exposition-blockbuster du Louvre.


A lire pour aller plus loin :

Léonard de Vinci, Walter Isaacson, Quanto, 2019.

Léonard de Vinci, Martin Kemp, Citadelles Mazenod, 2019.

Léonard de Vinci, catalogue d’exposition, Vincent Delieuvin, Louis Frank, Louvre, 2019.


A regarder pour aller plus loin :

Une nuit au Louvre : Léonard de Vinci, Pierre-Hubert Martin, 2019

Biopic (sans titre) avec Leonardo di Caprio, 2023


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Proposé par

  • Membre de l'équipe
    SM M
    Storia Mundi

  • Intervenant externe
    CJ I
    Catherine Jordy

  • Intervenant externe
    GB I
    Géraldine Bretault

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