Quel espace de négociation salariale entre trappe à bas salaire et addiction des entreprises aux allègements de cotisations ?

Les organisations syndicales sont prises en étau lors des NAO entre les hausses salariales indispensables au pouvoir d’achat des salariés et le coût pour l’entreprise de ces augmentations du fait des allègements de cotisations sociales.

En raison de la dégressivité progressive du mécanisme d’allègement de cotisations, toute augmentation des salaires jusqu’à 3 SMIC emporte un double effet pour l’entreprise :

• une hausse des salaires et de moindres allègements de cotisations.

Les entreprises ont massivement été habituées à cette subvention publique, au point qu’une forme d’addiction économique s’est installée, générant un phénomène de trappe à bas salaire durable et structurelle et alors qu’aucune contrepartie en matière d’emploi n’est exigée.

Les directions considèrent ces allégements acquis au point de ne même pas mettre le sujet sur la table lors des négociations salariales. Charge aux représentants des salariés de le faire en calculant avec leur expert CSE les montants réels des allègements de cotisations afin d'aider les organisations syndicales à évaluer les hausses des salaires sur l’entreprise.

Avec les interventions de :

• Julien sportes, président de Tandem expertise
• Stanislas Baugé, secrétaire fédéral FO Transports
• Sébastien Chauvin, délégué syndical central CFDT Decathlon