Intermèdes vous invite à son événement

Matisse : l'avant-garde et la sérénité ». A l’occasion de l’exposition à Bâle.

À propos de cet événement

Conférencier Intermèdes : Bruno Streiff

« Quand je mets un vert, ça ne veut pas dire de l'herbe ; quand je mets un bleu, ça ne veut pas dire du ciel. J'ai rendu par du rouge une table de marbre vert ; ailleurs, il m'a fallu une tache noire pour évoquer le miroitement du soleil » dira Matisse. L’ordre du monde s’explique par l’ordre de la peinture. La couleur s’autonomise de l’objet. Louis Vauxcelles dira : « C’est Donatello chez les fauves ». Toute l’œuvre du peintre mène à l’harmonie intérieure, témoins, à la fin de sa vie, ces papiers de couleur qu’il découpe et colle ou cette chapelle de Vence qu’il imagine jusqu’aux vêtements sacerdotaux. « Etes-vous croyant ? lui demande-t-on. – Quand je travaille à ma chapelle, oui. » On comprend alors ces titres, parfois empruntés à la littérature : « Le bonheur de vivre » ou « Luxe, calme et volupté ». La peinture comme cheminement personnel vers la sagesse, à l’écart des modes. Son influence de l’orient rappelle les maîtres du passé : Ingres pour les odalisques, le Delacroix d’Algérie pour son voyage au Maroc. Mais derrière l’aspect « décoratif » du peintre une remise en cause du regard occidental sur le monde. Une révolution sereine. On comprend alors l’exclamation de Picasso apprenant sa mort le 3 Novembre 1954: « Maintenant je suis seul ».

Proposé par

  • Intervenant externe
    BS I
    Bruno Streiff

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