À propos de cet événement
En 2022-2023, l’IFJD organise son séminaire annuel sur le thème « La justice face à la guerre ». Ce cycle de rencontres est au point de confluence de nos activités académiques et opérationnelles.
Ce séminaire a vocation à nourrir la réflexion autour des questions soulevées par l’actualité dans nos domaines d’action, avec une approche résolument iconoclaste et des intervenants de haut niveau issus de champs disciplinaires et professionnels variés. L’objectif est tout à la fois de mettre ces rencontres à la disposition de tous et d’enrichir nos actions sur le terrain.
Présentation du séminaire
Selon l’article 2§3 de la Charte des Nations Unies, les États parties « s’abstiennent, dans leurs relations internationales, de recourir à la menace ou à l’emploi de la force, soit contre l’intégrité territoriale ou l’indépendance politique de tout État, soit de toute autre manière incompatible avec les buts des Nations Unies ». Cependant, l’interdiction du recours à la force n’est pas absolue.
Par ailleurs, que le conflit soit « justifié » ou non, la violence de guerre reste inchangée. Or, en temps de guerre, qu’elle soit « légitime » ou non, les règles du droit international humanitaire doivent être respectées. En outre, les dispositions du droit international pénal concernant les crimes contre l’humanitaire et le crime de génocide sont toujours applicables. La guerre n’exempte ni lois ni justice. Surtout que de nouveaux défis ne cessent de se développer en temps de conflit armé, comme actuellement les questions sur la guerre médiatique, l’utilisation de sociétés militaires privées ou encore les attaques contre des travailleurs humanitaires.
Après une séance inaugurale consacrée à la violence de guerre comme objet historique et juridique, le séminaire annuel de l’IFJD s’appuiera sur une chronologie du conflit : justification de l’intervention militaire, défis contemporains des guerres et justice durant et après les conflits pour contribuer aux réflexions sur le lien entre la guerre et la justice.
Séance 4 : Les défis contemporains des conflits
Les guerres évoluent et engendrent sans cesse de nouveaux défis. Cette séance a pour objectif d’analyser deux d’entre eux : l’augmentation des attaques contre les travailleurs humanitaires et l’utilisation des sociétés militaires privées. Depuis 2017, les attaques contre les travailleurs humanitaires ont nettement augmenté. L’année dernière, 461 travailleurs humanitaires ont été victimes des meurtres, enlèvements et blessures. Ce nombre était encore plus élevé en 2019 (481) et en 2020 (484). Ces incidents se produisent partout dans le monde, avec une plus grande fréquence, en 2021, au Soudan du Sud, en Éthiopie, en République Centrafricaine et en Yémen. Par ailleurs, les principales victimes demeurent très largement le personnel national. L’utilisation des sociétés militaires privées constitue un autre défi propre aux conflits contemporains. Déjà importantes en Irak et dans les pays du Sahel, les sociétés militaires privées sont aujourd’hui des acteurs majeurs de certains conflits. C’est notamment le cas du groupe Wagner, présent en Ukraine, en Syrie, en Libye, en République Centrafricaine, au Soudan et au Mozambique. Les campagnes de recrutement ont d’ailleurs encore augmenté depuis le début de la guerre en Ukraine.
La quatrième séance portera sur ces deux questions d’actualité dont l’importance croît et qui constituent un défi pour toutes les parties prenantes des conflits.
La quatrième séance se tiendra :
Jeudi 2 février 2023 - 18h00 → 20h30
Les défis contemporains des conflits
■ INTERVENANTS ■
■ WEBINAIRE ANIMÉ PAR ■
Niki Siampakou, docteure en droit, chargée de projet Recherche et formation à l'IFJD-Institut Louis Joinet
La cinquième séance se tiendra le jeudi 4 avril 2023, à partir de 18h et sera consacrée au sujet « La justice après la guerre »
Proposé par
Directrice de l'Institut Francophone pour la Justice et la Démocratie
L’IFJD est spécialisé dans la recherche-action relative à la Justice et la démocratie, tout particulièrement en matière de transition démocratique et de justice transitionnelle.